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La belle histoire des mûriers de Voltaire

Publié le 16 juin 2024

Cultivons notre jardin, disait Voltaire

La belle histoire des mûriers de Voltaire

1755 : Voltaire aimait appeler sa résidence des Délices à Genève « Son ermitage ». C’est l’endroit où il oublie les rois, les cours, les sottises des hommes et où il songe aux jardins et aux amis. 

1760 : Juste après la publication de Candide, Voltaire quitte sa demeure des « Délices » – le « palais d’un philosophe avec les jardins d’Épicure » à Genève et fait l’acquisition du domaine de Ferney où il passe ses vingt dernières années. Voltaire transforme la vieille bâtisse médiévale entourée de marécages en château cossu prolongé d’un jardin à la française. Il assèche les marais, développe l’agriculture locale, crée une magnanerie et une manufacture d’horlogerie. Voltaire se vante de labourer ses champs lui-même… Le « hameau misérable » devient un village prospère grâce à ses investissements ruraux. Voltaire ouvre les portes de ce bienheureux séjour à toute l'intelligentsia du siècle et devient « l’aubergiste de l’Europe ».  

2024 : Assemblée générale de la SMLH (Section Suisse) au Château de Voltaire

La veille de notre assemblée générale, le 29 avril 2024, un dîner en l’honneur de l’Amiral Alain Coldefy et de son épouse Anne a eu lieu chez Mme Florence Notter. 

À cette occasion, j’ai annoncé à l’administrateur du Château de Voltaire où devait se tenir notre assemblée que notre Section allait offrir un arbre, en remerciement de l’accueil qui nous était réservé. Présent ce soir là, M. François-Xavier Verger, touché par cette démarche, a souhaité que le choix se porte naturellement sur un mûrier en souvenir de Voltaire qui avait développé sur place un élevage de vers à soie. 

Cette idée a séduit plusieurs des invités qui ont spontanément offert ce soir-là 9 mûriers supplémentaires.

Le lendemain à l’issue de notre assemblée j’ai fait part de cette anecdote à nos membres dont 20 se sont déclarés à leur tour désireux de participer à cette belle initiative.

Finalement ce ne sont pas moins de 30 mûriers qui, dès cet automne, viendront rappeler le geste plein d’élégance de nos membres et amis, sous la forme d’une allée, trait d’union symbolique en direction de Genève.

Nicolas Frizon de Lamotte